Qui pour encadrer le recours aux consultants privés dans le public ?

France Culture revient sur le recours à des cabinets publics par le gouvernement, notamment dans la gestion de la crise du Covid-19.

En 2011, un Rapport d’information sur l’évaluation de la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui avait été lancé dès le début de la présidence de Nicolas Sarkozy constatait “l’opacité persistante concernant les travaux menés par les équipes mixtes d’audit en 2007 et 2008 lors du lancement de la RGPP. Les travaux de ces équipes mixtes n’ont jamais été publiés et n’ont donc donné lieu à aucun débat public”.

En 2014 la Cour des comptes estime les dépenses en conseil extérieur à au moins 150 millions d’euros par an entre 2011 et 2013 et regrette des cahiers des charges imprécis, sans objectifs ni indicateurs de résultat, et le manque d’évaluation de l’impact de ces conseils extérieurs. En 2018, c’est en urgence, via un référé que la Cour des comptes informe la précédente Ministre de la santé, Agnès Buzyn : « Les productions des consultants ne donnent que rarement des résultats à la hauteur des prestations attendues. Des analyses effectuées par les chambres régionales des comptes, il ressort que nombre de rapports de mission utilisent essentiellement des données internes, se contentent de copier des informations connues ou reprennent des notes ou des conclusions existantes. »

Depuis le début de la crise sanitaire le Ministère de la santé a dépensé en consultations extérieures 11 millions 350 000 euros, soit 50 000 euros par jour ouvré, ce qui représente 5000 jours de conseil.

Source : France Culture, 13/02/2021