Le parlementaire LREM des Hauts-de-Seine, qui vient d’être promu à l’Élysée, est déjà mis en examen pour sept délits présumés, dont ceux de « fraude fiscale » et de « trafic d’influence passif », dans une enquête ouverte par le parquet de Nanterre et confiée à des juges d’instruction. Selon des informations de Mediapart, le parquet de Nanterre a pris, le 14 décembre 2020, un réquisitoire supplétif pour demander aux juges d’instruction chargés de l’affaire d’élargir le périmètre de leurs investigations et d’enquêter sur des faits présumés de « détournement de fonds publics par personne dépositaire de l’autorité publique », un délit passible de dix ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million d’euros.
La justice suspecte en effet Thierry Solère d’avoir pioché, à partir de sa première élection à l’Assemblée nationale en 2012, dans son indemnité mensuelle représentative de frais de mandats (IRFM) pour engager des dépenses personnelles sans lien avec son activité parlementaire. Au total, l’élu est soupçonné, de 2012 à 2019, d’avoir ainsi utilisé 167 000 euros d’argent public pour des dépenses de loisirs, les frais de scolarité de ses enfants, des primes hors enveloppe pour ses collaborateurs ou encore des retraits en liquide sans justificatifs.
Source : Mediapart, 16/03/2021