Le Mémorial ACTe (MACTe), aussi connu comme le Centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite de l’esclavage, fait face à plusieurs affaires :
- Des notes de taxi de Laurella Rincon, sa directrice, de plus de 5 000 euros pour des courses effectuées d’octobre à décembre 2019, que l’institution refuse de payer;
- Une enquête préliminaire des chefs de favoritisme et de détournement de fonds publics par le PNF, ouverte au mois de juin 2019 à la suite de la réception d’une note de la Cour des comptes.
Au moment de l’ouverture de l’enquête préliminaire par le PNF, le MACTe est une structure au statut juridique incertain, gérée par une société d’économie mixte, la SEM Patrimoniale. Elle ne dispose pas de sa propre régie et les recettes de billetterie sont captées directement par la Région Guadeloupe. Lorsque l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) est créé, en mai 2019, la régie régionale continue de percevoir les recettes de billetterie et se trouve en position de devoir reverser des fonds à l’institution, qui est maintenant autonome. 420 000 euros disparaissent lors de cette opération de bascule. Des documents que Mediapart a pu se procurer prouvent que la direction du MACTe et les services « payeurs » de la Région Guadeloupe sont à la recherche de cet argent depuis au moins octobre 2020.
Source : Mediapart, 30/03/2021