Une perquisition a été effectuée mardi 4 novembre à la mairie de la commune du Barcarès (Pyrénées-Orientales), une station balnéaire réputée de la région de Perpignan. Dans la foulée, le maire (LR), Alain Ferrand, son premier adjoint chargé de l’urbanisme ainsi que trois autres personnes ont été placés en garde à vue, et s’y trouvent toujours ce mercredi 5 mai. Ces élus sont soupçonnés d’avoir mis en place, depuis 2015, un système d’extorsion de fonds aux dépens de commerçants, de gérants de camping et d’établissements de tourisme de la commune, les obligeant à verser des sommes importantes au prétexte de financer des animations commerciales.
Actuel premier vice-président (LR) de l’agglomération de Perpignan, maire du Barcarès depuis 1995 en alternance avec son épouse, Alain Ferrand n’est pas à proprement parler un inconnu pour la justice. D’abord restaurateur puis patron de casino, la gestion de ses affaires privées lui a valu d’être condamné à trois ans de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour « abus de biens sociaux » en 1999. Alain Ferrand avait alors été contraint de démissionner, laissant le siège de maire à son épouse, Joëlle. Mais en 2010, celle-ci a été condamnée à son tour à 18 mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour « prise illégale d’intérêts ». Qu’à cela ne tienne, son mari avait alors repris la mairie. Alain Ferrand a par la suite été condamné pour « prise illégale d’intérêts », puis pour « fraude fiscale ».
Source : Mediapart, 05/05/2021