Placée jeudi en garde à vue, la patronne de l’agence de paparazzis Bestimage, Michèle Marchand, a été mise en examen samedi 5 juin, pour « subornation de témoin », « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et placée sous contrôle judiciaire. « Elle conteste fermement les faits reprochés », a souligné son avocate, Caroline Toby. Les magistrats soupçonnent cette femme d’affaires, figure de la presse people, proche des couples Macron et Sarkozy, d’avoir joué un rôle trouble dans l’organisation de l’entretien donné par Ziad Takieddine à l’hebdomadaire Paris Match, publié en novembre 2020 et accompagné de clichés pris par un photographe travaillant pour son agence.
Cinq autres personnes avaient également été placées en garde à vue jeudi dans cette enquête. Le journaliste de Paris Match François de Labarre avait été libéré dans la soirée, sans poursuite à ce stade. Les quatre autres ont aussi été mises en examen samedi, a annoncé le Parquet national financier dans un communiqué. Parmi elles figurent le publicitaire Arnaud de La Villesbrunne, ancien directeur de l’agence Publicis, l’homme d’affaires Pierre Reynaud et Noël Dubus, un homme déjà condamné pour escroquerie.
Selon Le Parisien, Noël Dubus, qui s’est rendu à deux reprises à Beyrouth pour y rencontrer M. Takeddine avant sa rétractation, aurait bénéficié de versements suspects, via Arnaud de La Villesbrunne, qui était un des prestataires de la campagne présidentielle de M. Sarkozy. Selon le quotidien Libération, l’homme d’affaire Pierre Reynaud aurait, quant à lui, avancé à M. Dubus des fonds à remettre à M. Takieddine.
Source : Le Monde, 05/06/2021