Procès Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy

Un an de prison, dont six mois avec sursis, et une amende de 3 750 euros ont été requis jeudi à l’encontre de l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy, jugé avec 13 autres prévenus dans l’affaire des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Des peines allant de 18 mois à 4 ans d’emprisonnement avec sursis ont été requises à l’encontre des autres prévenus.

Pour les procureurs, la culpabilité des ex-dirigeants de Bygmalion, qui organisait les meetings, et de sa filiale chargée de l’événementiel Event & Cie et des ex-cadres de l’UMP ne fait «aucun doute». Tout au long des débats, les anciens cadres de l’UMP (devenue Les Républicains) et de Bygmalion, le directeur de campagne, les experts-comptables, ont tous cherché à minimiser leur rôle, voire à le nier. Seuls 4 des 14 prévenus (3 ex-cadres de Bygmalion et l’ancien directeur de campagne adjoint du président-candidat, Jérôme Lavrilleux), ont reconnu partiellement leur responsabilité dans la mise en place d’un système de fausses factures imaginé pour masquer l’explosion des dépenses de campagne du président candidat à sa réélection.

Les procureurs ont demandé trois ans de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour Jérôme Lavrilleux. Contre les trois ex-cadres de Bygmalion qui ont admis avoir accepté la mise en place du système de fausses factures, dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis. La peine la plus lourde (4 ans d’emprisonnement avec sursis) a été requise à l’encontre d’Éric Cesari, ex-directeur général de l’UMP, et de Guillaume Lambert, qui était le directeur de la campagne en 2012.

Source : Sud Ouest, 17/06/2021