L’homme d’affaires Jean-Pierre Bansard, l’une des plus grosses fortunes de France, vient de retrouver un siège au Sénat à la faveur des élections des Français de l’étranger. Le scrutin a aussi été marqué par la lourde défaite de Ségolène Royal.
L’élection de Jean-Pierre Bansard, l’une des plus grosses fortunes du pays, ne manquera pas de faire réagir, tant elle illustre l’anomalie démocratique que représente l’élection des sénateurs des Français de l’étranger, qui repose sur un corps électoral rachitique (533 électeurs répartis dans le monde entier) et reste peu contrôlée. En septembre 2017, lors de sa précédente élection au Sénat après une première tentative avortée en 2014, l’homme d’affaires, qui dispose de moyens financiers considérables, avait multiplié les cadeaux et procurations pour réaliser un score exceptionnel dépassant tous les pronostics.
Un an plus tard, le Conseil constitutionnel annulait son élection, tout en confirmant celle d’Évelyne Renaud-Garabedian, en pointant du doigt des « irrégularités » et des dépenses cachées dans l’organisation de sa campagne. Plus rare encore : les « Sages » de la rue de Montpensier avaient également saisi la justice pour qu’elle enquête sur ces faits. Selon des documents consultés par Mediapart, des événements organisés par l’ASFE (Association solidaire des Français de l’étranger), le micro-parti créé par Jean-Pierre Bansard, ont en partie été pris en charge par une de ses entreprises, ce que la loi de financement des partis politiques interdit.
Source : Mediapart, 27/09/2021