Ce que cache « l’escroquerie aggravée » reprochée au maire de Roubaix

Quatorze personnes, dont le maire de Roubaix Guillaume Delbar et son 1er adjoint Max-André Pick, sont convoqués les 7 et 8 octobre au tribunal correctionnel de Lille. Au cœur des accusations : un système très sophistiqué de fraude fiscale en marge du financement d’activités politiques.

La justice reproche aux prévenus d’avoir organisé sciemment une escroquerie à la déduction fiscale dont tout citoyen bénéficie lorsqu’il fait un don à un parti politique. Ce don annuel est plafonné à 7 500 euros pour une personne seule (15 000 euros pour un couple) et assorti d’un taux de réduction 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable). L’astuce aurait consisté à promettre à tout donateur une restitution substantielle (environ 850 euros pour un don de 1 000 euros, le parti politique n’empochant que les 150 euros restants). Un schéma permettant d’obtenir 660 euros de réduction d’impôt pour un don réel de 150 euros. Cette ristourne est évidemment interdite par la loi car elle permet de s’enrichir sur le dos du contribuable, en gonflant le montant réel d’un don. De plus, il n’est pas certain que les sommes encaissées par le parti politique aient toutes servi à son activité.

Source : Médiacités, 05/10/2021