Procès des élus de Roubaix : lourdes peines de prison pour le maire et son premier adjoint

Dix-huit mois de prison, dont six avec sursis pour Max-André Pick ; six mois de prison avec sursis pour Guillaume Delbar… Lourdement condamnés pour escroquerie au fisc, les deux élus roubaisiens devraient faire appel. Et échapper dans l’immédiat à leurs peines d’inéligibilité.

Max-André Pick, premier adjoint roubaisien et vice-président aux Finances du département, écope de 18 mois de prison, dont six avec sursis, assortis d’une peine d’inéligibilité de trois ans et de 10 000 euros d’amende. Les douze mois de la partie ferme seront aménagés en détention à domicile sous surveillance électronique. Le maire de Roubaix Guillaume Delbar s’en sort avec six mois de prison avec sursis (au lieu des 18 mois requis), deux années d’inéligibilité (au lieu de trois) et 3 000 euros d’amende (au lieu de 5 000 euros). Lors de l’audience, les responsabilités du maire sont apparues moins évidentes. S’il a bénéficié d’un remboursement du micro-parti, c’était pour ses frais de campagne et non pas pour en tirer un avantage personnel.

La conseillère départementale et adjointe Karima Zouggagh est condamnée quant à elle à un an de prison avec sursis, deux d’inéligibilité et 2 000 € d’amende. Caroline Delbar, épouse du maire et sa principale conseillère politique, est relaxée des faits d’abus de confiance mais reconnue coupable des autres faits. Elle est condamnée à six mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité et 3 000 € amende. Pascal Legrand, président du micro-parti incriminé, est condamné à 18 mois avec sursis (et non pas 18 mois dont six avec sursis comme le prévoyaient les réquisitions) et trois ans d’inéligibilité. L’ancien directeur de cabinet de Sébastien Leprêtre, le maire de La Madeleine, a été licencié pour faute en octobre.

La plupart des proches de Max-André Pick (sa femme, ses fils et un ami) sont également condamnés. C’est notamment le cas de Pierre Pick, conseiller municipal, qui se voit infliger six mois de prison avec sursis, 3 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité de deux ans. Sur les quatorze prévenus, seuls deux écopent de peines légères. La plupart des condamnés devront également verser des dommages et intérêts aux structures dont l’argent a été détourné. Des sommes qui représentent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros par condamné.

Source : Médiacités, 02/12/2021