« Claude Guéant a payé ce jeudi la totalité de sa dette au Trésor public grâce à des prêts qui lui ont été consentis par des proches », annonce son avocat Philippe Bouchez El Ghozi.
Claude Guéant a été incarcéré lundi 13 décembre au matin à la prison de la Santé, en application de sa condamnation, en 2017, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur, a annoncé son avocat.
La situation financière de l’ancien secrétaire général de l’Elysée a nécessité une nouvelle audience, au terme de laquelle le Parquet national financier a alourdi ses réquisitions, réclamant une peine d’un an de prison ferme.
La justice vient de révoquer en partie le sursis et la liberté conditionnelle dont l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy avait bénéficié après sa condamnation dans le scandale des « primes » du ministère de l’intérieur. Cette décision provoque la réouverture du procès des sondages de l’Élysée : le tribunal estime que Claude Guéant n’a peut-être pas tout dit lors des audiences sur sa situation personnelle.
Dans un arrêt rendu mercredi, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français a confirmé la constitution de partie civile de l'association anti-corruption Sherpa, qui lui confère accès au dossier d'enquête et la possibilité de demander des actes.
Le PNF a requis deux ans de prison dont un ferme contre Patrick Buisson, l’éminence grise de Nicolas Sarkozy, dans le procès au tribunal correctionnel de Paris où l’ancien conseiller et quatre ex-proches de l’ex-locataire de l’Elysée comparaissent pour des soupçons de favoritisme ou de détournement de fonds publics.
Après avoir refusé de se présenter à la barre, l'ancien président de la République est finalement venu au tribunal ce mardi 2 novembre lors du procès des sondages de l'Élysée. Car l'association Anticor, qui s'est portée partie civile dans ce dossier, a fait citer l'ancien Président.
Déjà visé dans l'enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, l'ancien ministre Claude Guéant sera jugé à Nanterre en février pour « financement illicite » de sa campagne législative de 2012. En cause : la diffusion à l'époque d'un tract en sa faveur par le maire LR de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
L’examen des faits de favoritisme dans la commande de sondages reprochés à Claude Guéant, alors secrétaire-général de l’Élysée, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet (de 2007 à 2008), et Julien Vaulpré, conseiller technique opinion (de 2007 à 2011), donne l’occasion à ces deux derniers de charger leur ancien supérieur hiérarchique, tout en lui reprochant de s’être défaussé sur eux au cours de l’instruction du juge Tournaire.