Ce vendredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a rejeté les requêtes en nullité soulevées par plusieurs avocats du dossier. La procédure n’est donc pas annulée.
L’enquête judiciaire qui vise Thierry Solère a connu d’importants développements. Sa belle-mère a été mise en examen pour des soupçons d’emploi fictif à l’Assemblée. Le député a aussi utilisé ses frais de mandat pour des dépenses personnelles, à La Française des jeux notamment. Le cabinet de conseil Deloitte est également épinglé pour des soupçons de trafic d’influence.
Déjà visé dans l'enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, l'ancien ministre Claude Guéant sera jugé à Nanterre en février pour « financement illicite » de sa campagne législative de 2012. En cause : la diffusion à l'époque d'un tract en sa faveur par le maire LR de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
Mercredi 15 avril, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières ont mené une perquisition toute la matinée à l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt, où Thierry Solère a été élu de 2001 à 2011.
La justice suspecte en effet Thierry Solère d’avoir pioché, à partir de sa première élection à l’Assemblée nationale en 2012, dans son indemnité mensuelle représentative de frais de mandats (IRFM) pour engager des dépenses personnelles sans lien avec son activité parlementaire.
Un journaliste du Parisien dans les Hauts-de-Seine a été rémunéré, en 2013, par une société de traitement des déchets pour des prestations de conseil. Son RIB et sa facture ont été transmis à l’entreprise par le député Thierry Solère (aujourd'hui conseiller de Macron), dont le journaliste chroniquait la vie politique locale.