À la fin des années 2000, elle avait contribué avec Nicolas Forissier – ancien responsable de l’audit interne – à dénoncer les pratiques de la banque suisse et au déclenchement d’une enquête en France sur un vaste système de fraude fiscale. Ancienne chargée du marketing événementiel au sein du groupe, elle avait été licenciée il y a plus de dix ans, le 21 janvier 2012, pour motif économique. Stéphanie Gibaud a saisi le Défenseur des droits, habilité à délivrer le statut de lanceur d’alerte créé par la loi Sapin II du 9 décembre 2016.
L’institution indépendante, dont le rôle en matière de signalement d’alerte a été renforcé par une loi de mars 2022, a estimé que Stéphanie Gibaud pouvait « se prévaloir de la qualité de lanceuse d’alerte », selon un courrier adressé à Stéphanie Gibaud. C’est la première fois que le Défenseur français des droits rend un avis reconnaissant la qualité de lanceur d’alerte à une personne qui l’a saisi, au titre de ses nouveaux pouvoirs confiés par la loi du 21 mars 2022.
Source : Le Temps, 29/09/2022